« Entre les mains du mal imaginaire. » [Pv : Michael]

« Que ... font-ils ? »

Ce soir là, je m'étais endormie dans le petit lit de ma chambre. Mais ce soir là, en me réveillant, je n'étais plus dans ma chambre. Je sentais que je bougeais. Réveillée en plein milieu de la nuit, j'essayais d'ouvrir les yeux. Mais rien. De bouger un de mes membres, mais rien. Mon corps ne répondait plus. J'étais complètement consciente, mais je ne pouvais ni faire quelque chose, ni voir quelque chose. Le vide, le néant. Je pouvais cependant tout entendre. Les gémissements stridents des personnes qui me transportait. D'un coup, une porte s'ouvrit. Du moins, le son d'une porte qui s'ouvrait. Une porte relativement rouillée. Je me demandais bien où je pouvais être jusqu'à ce qu'on me posa, quelque part dans une salle. Ils me prirent mes clés et sortirent de la salle, derrière le bruit désagréable de la porte, en laissant tomber quelque chose.
Peu à peu, je pouvais ouvrir les yeux comme bouger les membres de mon corps.

Complètement réveillée, je vis deux lettres sur le sol. La chose que ces personnes avaient laissé tomber. Je regardais autour de moi. Une salle pratiquement vide. Des grands barreaux blancs se dressaient devant moi. Des barreaux qui ne laissaient voir qu'un mur décorer par une personne de très mauvais goût. Regardant de gauche à droite derrière les barreaux, je voyais des monstres. Ces "personnes" qui m'avait amené ici était des monstres. D'un coup, j'entendis quelqu'un se réveiller dans la pièce où j'étais. Immédiatement, je regardais derrière moi. Une tête familière...

« ...
Michael !? »

Il se levait calmement, sans le moindre bruit. Surement pas tout à fait conscient de là où il était, il me salua calmement en me posant une petite question.

« Salut Etsuko. On est où, en fait? »

Comment dire ça ... nous sommes dans une cellule dans une prison gardée par des monstres devant un mur décorer par une personne de mauvais goût avec deux lettres devant nous et sans clés pour sortir. ... naaaan, trop peu crédible. Mais en même temps ... c'était ça.

« Salut, Michael. La situation est ... quelque peu délicate. Il se trouve que nous sommes dans une cellule d'une prison gardée par des monstres, et que nous sommes impuissants, nos clés étant ... volés. »

Le seul objet inquiétant dans cette cellule était les deux lettres. Je m'avança vers une et la pris dans ma main. J'étais sur le point de l'ouvrir, quand j'entendis une voix rauque résonner.

❝Bienvenue bienvenue dans votre imagination ! Je me nomme Klay, monstre originaire des terres du sud. Je vous ait tous "invités" à une petite fête organisée par mes soins. Ce qui explique la lettre que vous avez entre les mains, et la salle dans laquelle vous êtes. Vous êtes dans ma prison, gardée et surveillée par mes hommes de mains. Vous devrez trouver votre propre moyen pour sortir de cette prison et rentrer dans votre imagination. Un petit indice : J'ai utilisé ce que vous devez vous servir en tant que mot dans la lettre. Bonne chance à vous, chers invités. J'espère vous voir au sommet.❞

En tant que mot ? Comment ça ? Sans perdre de temps, j'ouvris cette fameuse lettre. Tout ce que je pouvais voir était une feuille blanche. Une simple feuille blanche sans aucun mot dessus. Se serait-il foutu de moi ? Ou avait-il dit la vérité, mais que je ne pouvais pas voir ce fameux mot ? Mais comment le voir alors ? Je me tournais vers Michael calmement, et lui posa deux petites questions en lui tendant la feuille.

« ... Tu as entendu ?
Tu peux lire un mot sur cet feuille ? »

Il n'avait ... rien entendu. Devenais-je folle ? Pourtant cette voix m'expliquait clairement la situation. Michael s'avança vers la deuxième lettre, et j'ai eu l'impression qu'à ce moment même il l'entendait. On entendrait cette voix que lorsque l'on prend la lettre ? Comment c'était possible ? Une question en plus à ce mystère...

« Oui, cette situation est bizarre. J'ai entendu quand j'ai pris ma lettre, mais je ne vois rien sur le papier. C'était bizarre tout de même. »

C'est ... très bizarre. Cette situation n'a rien de normal. Il fallait sortir. Ce ... Klay, voulait qu'on arrive au sommet ? Il devait donc y avoir quelque chose d'évident qui nous permettrait de sortir ! Ce monstre est complètement taré m'enfin. Tout ça nous ramenait au seul indice qu'est celui de la lettre contenant un certain mot. Ce mot, on ne pouvait pas le deviner à partir d'une feuille blanche. Michael posa sa main sur mon épaule comme pour mon dire qu'on allait s'en sortir avec un grand sourire. Je pris la feuille blanche immaculée et je m'assis dans un coin de la cellule. Ce blanc était trop parfait. Tellement qu'on pourrait dire que mes vêtements sont gris. Un instant ... mes vêtements ? Je ne dors pas avec mes vêtements de tous les jours. Pourquoi suis-je habillé ? Ils ne prendraient pas le temps de m'habiller. Et s'il le faisait je crains de l'état de mes vêtements. Surtout que c'est impossible que je ne me rende pas compte de ça. Et comment le nœud à mon dos était fait exactement comme celui que je fais d'habitude ? C'est vraiment bizarre ici. Vraiiiiiment bizarre. Mes vêtements ... c'est pratiquement impossible... Après quelques minutes de réflexions je regardais une nouvelle fois la feuille blanche. Étonnamment, trois lettres s'y étaient installés. I M A. Ima ? Image ? Imagine ? Tout était encore flou. Je n'arrêtais pas de prononcer les lettres I, M et A.

« Trois lettres ... apparues ... I, M, A. » dis-je d'une voix basse.

IMAGIN ... ?! Impensable... Ce n'est pas ça la réponse tout de même... Mais c'est possible ... C'est tout à fait possible. Élaborer un tel stratagème, ça c'est pratiquement impossible. Quand bien même la réponse était l'imagination, comment ça aurait été mis en place ? Je savais au moins une chose. Sur ce bout de papier, des lettres sont apparues. Les miennes sont apparues quand j'ai réaliser que quelque chose n'allait pas ... Il fallait tous les trouver ? Cependant, à deux c'était bien plus rapides, et fort heureusement, ce n'était pas les mêmes lettres. Je n'avais plus qu'à en être sûre. Et la manière la plus sûre de le savoir était devant moi, Michael.

« Dis, Michael ... as-tu remarqué quelque chose d'étrange depuis que tu es ici ? Appart le fait que tu sois ici bien sûr... »

C'était le meilleur moyen de savoir si mon hypothèse était vraie.
À bien regarder sa feuille, je vis que son "GIN" était placé après mon "IMA". Ce qui donnait bel et bien IMAGIN. Sait-on jamais, ça aurait pu être autre chose. Les mots commençant par IMAGIN tournent autour d'un même sujet, l'imagination. Mais faire un tel système est dans l'impensable, l'impossible ! Je ne peux pas croire cet possibilité, tout simplement ! Ou plutôt je ne veux pas ... si cette prison venait à marcher à l'imagination, quelqu'un pourrait tous nous tuer s'il le voulait... Mais dans ce cas là, pourquoi Klay ne l'a pas fait ? Quel est donc son vrai but ? Nous voilà maintenant avec un tas de mystères.

« ...
Michael, je veux une réponse dans la seconde.
Si je te dis "IMAGIN", à quel mot penses-tu ? »

S'il pense effectivement la même chose que moi, nous n'aurons qu'a "tester" cette hypothèse. Vouloir la résoudre par des mots est inutile, il suffira d'imaginer.

« A part le fait que je sois habillé, rien n'est étrange ici. Et si tu me dis IMAGIN, je te réponds "Imagination". Après tout, les monstres ne peuvent qu'êtres imaginaires, n'est ce pas ? »

Alors c'était bien ça ... D'un coup, Michael fut équipé d'une armure immaculée avec une épée à la main. Il me chuchota d'imaginer quelque chose qui pouvait nous sortir d'ici. Je pensais à deux épées à une main, une noire et une autre blanche. Si je m'imaginais ambidextre, je pouvais les utiliser en même temps. L'imagination est terrifiante. Vite fait bien fait, je tranchais les barreaux laissant voir une sortie. J'aurais très bien pu détruire la porte, ça aurait été tout aussi bien, mais...

« Quitte à sortir, autant le faire avec de la classe. Allons-y. »

J'eus vite fait de sortir de cette cellule et de regarder de gauche à droite, voir ce qui longeait ce mur horrible. Ce Klay voulait vraiment s'amuser en nous regardant piégés ici. Mais tout ce qu'il fallait faire étaient indiqué. Un panneau tout aussi moche indiquait que la prochaine étape était les cuisines.

« Les cuisines ... »

Bon, j'aurai certainement pas trouver où aller si ce n'est avancer tête baissée dans ces couloirs. C'était pas mieux. Je fis signe à Michael de me suivre. Courre courre ♪ Plusieurs monstres étaient sur le chemin. Aussi résistants que ces barreaux, ce n'était pas dur d'avancer. De plus qu'avec Michael nous étions partenaires et connaissions nos styles de mouvement. Vite arrivés à la porte de la cuisine, gentiment indiqué avec le même panneau horrible, on entendait les mêmes gémissements strident que j'avais entendu lorsque je suis arrivée. Avant d'ouvrir la porte, je prononçais avec un air déterminé quelque mots.


« Il y a des monstres derrière ...
Cet porte est la prochaine étape... ouvrons-la. »


[HRP : Muhuhuhu, le monde des fins pourries. o/]